Que peut-on écrire d'autre un 1er janvier ?
Paraphraser Pierre Desproges en vociférant un bonne année, mon cul ! (déjà fait, voire surfait)
Sacrifier à la tradition avec l'hypocrisie habituelle ? (S'il suffisait de le dire pour qu'elle soit bonne l'année...)
S'enfermer dans la misanthropie en ne disant rien ?
Prendre de bonnes résolutions qui ne tiendront que 10 minutes ? (hypothèse haute)
Faire comme si de rien n'était. (les calendriers sont arbitraires)
Ou alors, se pencher sur l'année passée en se remémorant ses meilleures lectures.
Yep ! On va faire cela !
De l'année 2012, je crois que je ne retiendrai que dix livres. Mais des marquants, le genre vous hantant durablement. Le genre vous procurant de l'émotion et de la réflexion. Et qui sait ? Vous amenant à reconsidérer le monde et vous-même. Allons-y !
Pour commencer, réédité au Bélial', le merveilleux Féérie pour les ténèbres de Jérôme Noirez. Une quête carnavalesque racontée sur un ton rabelaisien.
Dans un registre moins gai, Exodes de Jean-Marc Ligny. Où comment raconter la fin du monde à hauteur d'homme.
D'homme, il est aussi question dans La Maison des derviches de Ian McDonald. Mais aussi d'une ville cosmopolite, Istanbul. L'auteur poursuit ainsi avec talent son tour d'horizon du futur des pays émergents.
Publié chez un micro-éditeur (les Editions Ecorce, consultez leur catalogue, il vaut le coup), Retour à la nuit d'Eric Maneval s'avère un coup de maître.
Hommage à la mémoire des vaincus, La Capitana d'Elsa Osorio m'a ému par son portrait profondément généreux d'une combattante, mère et amante à la fois.
Si vous ne connaissez pas encore le collectif d'auteurs italiens Wu Ming, il faut vous ruer sur L'étoile du matin, écrit par le seul Wu Ming 4, réflexion sur la guerre, l'Histoire et l'art d'écrire les mythes, avec T.E. Lawrence, J.R.R. Tolkien, C.S. Lewis et Robert Graves.
Je ne vous reparle évidemment pas de Daytripper, ce petit miracle.
Dans le genre aventureux, il ne faut pas manquer Le retour des tigres de Malaisie, roman
feuilleton généreux de Paco Ignacio Taibo II.
Et pour rester dans le genre, mais dans un registre plus sombre, Alamut de Vladimir Bartol, une vieillerie n'accusant pas son âge et dont le propos reste, hélas, plus que d'actualité.
Enfin pour terminer, une découverte : La politique du tumulte de François Médeline. Du Manchette, dans la meilleure acception de la comparaison. Je l'ai trouvé meilleur que Le Bloc de Jérôme Leroy, c'est dire...
Voilà de quoi donner des idées de lecture pour 2013 aux lecteurs de ce bog, chevelus ou non.